• Atelier d'écriture du 20 janvier 2022

    Voilà donc notre dernier thème du mois qui va, je l'espère, ouvrir la porte à toutes les fenêtres de vos esprits malicieux et agiles. Il s'agit de broder autour de la citation suivante tirée de "La cantatrice chauve" : « Prenez un cercle, caressez-le, il deviendra vicieux. »

    Soyez encore plus "ionesquesque" que Ionesco lui-même et tirez cette formule le plus possible en pays d'absurdie. Tout est permis, encore plus que d'habitude. Cela fait partie des résolutions 2022.

    ******

    • Prenez un cercle dit le vieux professeur à ses potaches boutonneux. Prenez la tangente.

    Les élèves interloqués quittent la salle. Le professeur reste interdit … de cours. Puis sortant il les rappelle. 

    • Voyons revenez je n’ai pas fini ma phrase.
    • Prenez la tangente qui frôle la circonférence.

    Un élève se lève :

    • Sir, conférence c’est où et quand ?
    • Ah vous êtes un petit plaisantin et pour la rigolade vous en connaissez un rayon.
    • Même deux rayons monsieur mais là nous touchons au diamètre.
    • D’accord, d’accord. Asseyez-vous. Vous troublez le cours du cours.
    • Revenons à la tangente qui frôle la circonférence. Avec votre règle caressez la et faites monter une ligne.
    • Une ligne de coke monsieur.
    • Silence ou plutôt prenez une craie blanche.
    • Vous voulez dire une raie blanche.
    • Impertinent, allez au tableau et dessinez un cercle, un rayon, une tangente qui va de A à B.
    • Abbé Quille monsieur.

    Des rires fusent dans la salle et chacun de donner le nom des abbés de leur connaissance : Abbé Cane abbé Lard abbé casse abbé cassine abbé tailère.

    • Silence !!! crie le vieux professeur qui manque s’étrangler.
    • Prenez un cercle, caressez-le…
    • Dans le sens du poil monsieur.

    Le vieux professeur ne relève pas

    • Il deviendra vicieux.

    Alors en chœur les potaches déclament

    • Prenez un cercle caressez-le il deviendra vicieux. La cantatrice chauve Ionesco.

    Le vieux professeur quitte la salle la tête basse en murmurant : La géométrie parent pauvre des littéraires.  

     

    Merci à Cécile notre animatrice qui nous fait travailler les méninges

    Je vous souhaite un bon mercredi. Je vais revenir en douceur alimenter mon blog que Quya a bien voulu tenir pendant cette période. Je lui laisserais le dimanche si elle le veut bien.

     

    Merci à tous mes fidèles


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  • Atelier d'écriture virtuel du 18 novembre 2021 animé par Cécile

     Allez, une petite dernière pour finir en beauté sur le thème des bons et des méchants (exit la brute et le truand !). Céline, dans « Voyage au bout de la nuit », écrit : « Ça ne serait pourtant pas si bête s’il y avait quelque chose pour distinguer les bons des méchants. » Imaginez que cela soit le cas et racontez comment cela se passe.

     

    Lorsque l’enfant parait, la famille se réunit autour du berceau et s’exclame :

    • Oh qu’il est mignon ce petit ange

    Et aussitôt des ailes semblent lui pousser. Puis lorsqu’il grandit les parents se désolent :

    • Mon dieu quel petit diable.

    Et comme par enchantement des petites cornes rouges s’installent virtuellement sur son front.

    Dans son laboratoire le professeur Chernet cogite. Après avoir dans sa famille rencontré ces deux situations il s’interroge … Et si dans la vie réelle nous pouvions distinguer les bons des méchants. Faudrait-il leur tatouer sur le front des ailes ou des cornes. Dans ce cas les bons seraient toujours des bons et les méchants des méchants. Pourtant tout le monde sait qu’un être humain peut évoluer. Des bons pourraient devenir méchants dans  certaines circonstances. Des méchants sous de bonnes l’influences seraient amenés à s’amender.

    Alors la bonne solution serait-elle de graver sur la peau les deux symboles qui prendraient une couleur : bleue pour les bons, rouge pour les méchants. Ne serait-ce pas discriminatoire.   Le professeur Chernet ne sait plus à quel saint se vouer.

    Où se situe la ligne de démarcation. La couleur des ailes pourrait-elle être bleu ciel pour les très bons et bleue marine pour ceux qui ne sont plus très bons mais pas vraiment méchant. Celle des cornes prendraient la couleur du rose ou du rouge carmin.

    Le chercheur en perd son latin.

    Rosa rosa rosam
    Rosae rosae rosa
    Rosae rosae rosas
    Rosarum rosis rosis

    Soudain il sent une forte chaleur lui monter au front. Mon dieu que m’arrive-t-il. Son épouse lui téléphone. Chéri ne m’attend pas ce soir je dîne avec un vieil ami de la Fac. Il fulmine. Ma femme me tromperait-elle. Des cornes me pousseraient-elles ? Un miroir lui montre son visage cramoisi.  Lui le scientifique apprécié sent monter en lui des pulsions de meurtre. De bon il pourrait devenir méchant. Juste sur une information non avérée. De pacifique et bon mari il basculerait meurtrier. La ligne est si vite dépassée.

    En toute humilité il se rend compte que cibler les gens et les confiner dans une case peut être définitif alors qu’il vient de comprendre qu’il ne faut pas grand-chose pour se retrouver de l’autre côté de la bande blanche.

    Le soir en rentrant il caresse son chien, une brave bête qui a bien faillit dévorer le facteur qui mettait un colis dans la boite aux lettres. Il se verse un whisky avant de déguster le repas que son épouse lui a concocté avant d’aller à sa soirée. Le lendemain son chien aboie toujours contre le facteur en revanche sa femme lui narre sa soirée où la compagne de son copain de fac était présente aussi. La vie reprend son cours.

    On n’entendit jamais parler de ses recherches.

     

    Quand vous me lirez je serais partie avec le char à Nantes

     


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  • Atelier d'écriture virtuel du 28 mai 2021 animé par Cécile

    Je vous propose d'écrire un texte d'environ une page entre un début et une fin imposée, en plaçant obligatoirement les mots canopée, arbalète et hypocondriaque dans l'ordre que vous voulez.

    Début : Le fer à repasser trépignait sur son support, envoyant des nuages de vapeur en direction du plafond…

    Fin : La girafe et l’éléphant s’éloignèrent vers le couchant, patte dans la patte.

    Le fer à repasser trépignait sur son support, envoyant des nuages de vapeur en direction du plafond.

    Il n’en pouvait plus. La situation était intenable. Enfermé dans la pièce de la maison qui servait de rangement, il était à la tâche depuis le matin, juste après que l’odeur de café s’était répandue dans l’espace et qu’elle vint le retrouver avec une pille de linge descendu du séchoir. Elle alluma sa radio et des airs de vacances emplirent la place. Elle avait apporté une tasse de ce breuvage fort en bouche disait-elle. Pendant qu’elle se régalait je sortis de mon rôle de soumission à celui de narrateur. ….

    Elle me mit sous pression et avant que je sois prêt à l’action elle attrapa des morceaux de linge qu’elle étala sur la table adéquate.

    Toute la nuit précédente j’avais entendu tourner la machine à laver, comme un bruit ronronnant lancinant puis un tremblement de terre pour finir par un silence surprenant. Au matin elle avait étendu le linge et vous connaissez la suite.

    Elle revenait de quinze jours de vacances. Chaque année c’était le même programme à son retour.

    Dès que je suis sous tension elle m’attrape d’une main ferme par ma poignée et me voilà lissant étalant écrasant les plis des tissus. Je sais que j’en ai pour au moins une bonne heure alors je décide de m’évader.

    • Je sens sa main m’enfourcher et je me rêve cheval galopant dans la forêt. Le matin la brume monte de la terre et s’élève dans les grands arbres jusqu’à atteindre la canopée. Quand elle me pose je redescends sur terre.
    • Puis elle m’embroche et les naseaux fumants je pars droit devant moi en taureau furax dans les rues à la suite d’une bande de furieux courant en poussant des cris. Je vais atteindre le dernier quand elle me remet sur mon socle. Je fulmine puis me calme.

    Alors que je pense en avoir fini. Que je pense pouvoir me reposer elle fait elle-même une petite pause. Le téléphone sonne

    C’est Julien son fils qui lui raconte sa journée :

    • Maman c’est super j’ai tiré à l’arbalète. Au début ce n’était pas évident puis après deux, trois essais je suis devenu un expert.
    • Bien mon chéri on en parle ce soir là je termine mon repassage. Bisous
    • Dac Mum

    Elle me remet sous tension et hop pour la suite.

    Et hop je m’évade

    • Je courre sur une plage de sable blanc. Au loin un train de touristes monte une côte : Tchou tchou tchou !!! …
    • J’escalade une dune et m’approche d’un banc où un vieil hypocondriaque cherche désespérément sur son smartphone l’adresse d’un médecin d’une pharmacie ; déclare à ses correspondants qu’il est très mal qu’il va faire un malaise même qu’il pourrait mourir.

    Si je reste là je vais déprimer. Elle vient de relâcher la pression. Elle quitte la pièce et je me retrouve seul. Je ne suis pas encore complètement revenu sur terre, enfin sur table. C’est alors que le son de la télévision me parvient et j’entends, éberlué :

    La girafe et l’éléphant s’éloignèrent vers le couchant, patte dans la patte.

    -*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-

    Je vous propose maintenant de refaire la même chose, soit d'écrire une page entre les mêmes phrases, le début devenant la fin et vice-versa et en plaçant dans l'ordre que vous voulez les mots algorithme, ecchymose et éden :

    Début : La girafe et l’éléphant s’éloignèrent vers le couchant, patte dans la patte.

    Fin : Le fer à repasser trépignait sur son support, envoyant des nuages de vapeur en direction du plafond.

     

    La girafe et l’éléphant s’éloignèrent vers le couchant, patte dans la patte. Ils rejoignaient la savane, ce bel endroit comme aurait pu l’être le jardin d’éden.

    Sur leur chemin ils croisèrent Tarzan qui se tenait la cuisse. Il portait plusieurs ecchymoses dues à une rencontre inopinée avec un arbre alors qu’il sautait de branche en branche. Il allait rejoindre Jane lorsqu’il fut distrait par une conversation insensée.

    Baloo expliquait à Kaa :

    • Je t’assure que c’est un algorithme je l’ai lu dans le livre de la jungle.
    • Un algorithme qu’est-ce que c’est ?
    • « Un algorithme est une suite finie et non ambiguë d’opérations ou d'instructions permettant de résoudre une classe de problèmes » source de Wikipédia.
    • C’est qui Will qui pédia
    • Wikipédia est une encyclopédie libre.

    Kaa allait répliquer lorsque Baloo soulé par les questions de Kaa part en chantant : Qu’est-ce qu’on attend pour être heureux …

    Dans une maison en Europe une femme rentrant de vacances s’installait devant sa table à repasser. Après une lessive et un séchage elle rangeait ses affaires de voyages.

    Mis sous pression le fer à repasser trépignait sur son support, envoyant des nuages de vapeur en direction du plafond…

     

    J'espère que cette fantaisie vous aura distrait

    Article programmé

     


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  •  Histoire de crabe

    Photo du net

    Le crabe qui depuis 2013 me taquinait s'apprêtait à partir

    Allez tu t'es bien battue malgré les bâtons que je mettais dans tes roues

    je te laisse

    Quand soudain il se ravisa

    Attend j'ai encore à picorer par là

    Et il s'installa ...

    C'est sur cette fantaisie que je me met en retrait de mon blog

    Un crabillon s'est installé dans le tableau de ma vie et je vais devoir le combattre avec force et ténacité

    Histoire de crabe

    Tout n'est pas noir tout n'est pas blanc du bleu s’insère dans mon ciel

    Histoire de crabe

    Gardez la tête haute dans la difficulté

    Histoire de crabe

    S'entourer de douceur ouatée d'amour d'amitié

    Histoire de crabe

    Accrocher un ruban de couleur rose aux ombres qui s'installent

    Histoire de crabe

    Prenez soin de vous et vous dis : A bientôtJe je pars au bloc

    Quya vous miaoune

    J'ai 2 ans aujourd'hui

     

    Article programmé

    Je ne communiquerai nulle part ailleurs merci de respecter


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  • Lors de l'atelier d'écriture virtuel que je suis depuis le début des confinements après avoir été une participante quand j'étais encore à Lyon

    Cécile nous propose :

    Pour terminer, nous allons nous inspirer des tableaux de Marabout qui place Tintin dans l'univers de Hopper. Je vous propose, sur ce principe, de placer un personnage fictif dans le tableau de votre choix et de me le décrire.

     

    J'ai choisi de faire entrer la capitaine Marleau dans le tableau de Renoir : Le déjeuner sur l'herbe

    *****

    La capitaine Marleau, chapka sur la tête, démasquée, déboule au milieu du déjeuner sur l’herbe de Renoir

    Le déjeuner sur l'herbe de Renoir

    On l’imagine droite dans ses bottes vociférant à la femme nue

    • M’enfin madame vous ne portez pas de masque !
    • Allez ! on embarque tout ce beau monde bande de naze
    • Dis quelque chose s’exclame le personnage de droite à celui près de la femme nue
    • Laisse je connais le préfet il aura vite fait de calmer la furie
    • C’est du bon ça déclare la capitaine prenant un morceau de saucisson dans le panier et un coup d’rouge ça ravigote … pirate !
    • Eh attendez-moi pour commencer à manger, je me sèche dit d’une petite voix la baigneuse qui n’a rien vu du psychodrame qui se joue.
    • On s’dépêche on s’dépêche s’écrie la représentante de l’ordre devant ce désordre du bord de l’eau ........

       

    Retour de lecture de Cécile notre animatrice : J’adore ! On la voit tellement…

    Aurez-vous le même ressenti

    Je vous souhaite un bon mercredi

     


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